Pour ceux et celles qui n’ont jamais lu ce livre, la pilule a du mal à passer. Tim Ferriss ne se gêne pas pour exprimer ce que pensent pas mal de gens au sujet du travail. Le travail, avec sa durée actuelle, n’est plus ni moins, une corvée dont on pourrait bien se passer. Et on peut dire qu’il a réussi son coup, tout en véhiculant avec succès une semaine de travail de « 4 heures ». Comme si cela ne suffisait pas, il a encore d’autres concepts aussi « dérangeants » comme celui de la mini-retraite. En effet, Tim Ferriss est convaincu qu’il vaut mieux profiter de tout son temps libre tout en étant jeune, plutôt qu’à l’âge avancé de 65 ans, avec des forces diminuées. Par ailleurs, il a démontré le changement radical du cours de sa vie, en déléguant la majorité de son travail à des assistants virtuels.
L’électrochoc causé par ce livre ne finit pas de faire des vagues. De violents détracteurs choisissent comment cible la muse de Tim Ferriss, abordée dans son livre « Brain quicken ». C’est un comprimé qui est censé améliorer ses performances intellectuelles. Au regard de beaucoup de gens, il n’est guère possible d’avoir un business et de ne pas gérer tous les détails de la vie quotidienne. Il est tout à fait inconcevable non plus de travailler depuis n’importe quel endroit, comme dans un café, pour ne citer que cet exemple.
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Le fameux argument des « 4 heures »
De toute évidence, le terme « travailler » ne prend point la même signification pour tout le monde. Il faut dire que le titre a été choisi dans le but de générer plus de retours sur la base des campagnes Adwords organisées par l’auteur. Ce n’est pas le reflet du nombre idéal ou supposé d’heures dédiées au travail chaque semaine. S’en prendre cet élément, c’est avouer ne rien comprendre à l’idée du livre.
Viennent par la suite l’interprétation de la mise en œuvre de sa muse ainsi que de ses revenus passifs, qui constituent une toute autre étape. On est tenté de se demander de la durée de temps requise pour cela. Dans la pratique, toute mise en place nécessite un gros travail ou de devoir payer quelqu’un. Par la suite, on doit assurer la gestion, par derrière. La gestion en question exige quelques heures à quelques jours, en fonction de l’importance et l’implication souhaités. Si ladite gestion serait source de bon revenu, en parallèle au temps investi, c’est rentable.
Un autre argument plane : Tim Ferriss vivrait plutôt de ses livres que de sa muse. Cette hypothèse n’est pas encore vérifiée. Cela ne constitue pas de raison pour ne pas lire son livre. Il se pourrait également que sa muse serait d’écrire. La notoriété qui en découle lui permet de faire ce qui lui plaît, notamment être conseiller des start-up.
De plus, on a déjà fait le même reproche à Robert Kyiosaki, l’auteur de « Père Riche, père pauvre ». Il est considéré avoir acquis sa richesse via ses livres.
Le concept de Tim Ferriss, une arnaque ?
Il n’y a aucune certitude quant au fait que Tim Ferriss travaille 4 ou 16 heures par semaine. Il serait du genre à consacrer la majorité de son temps à des activités qui lui plaisent, qui pourraient être génératrices de revenus. Comme évoqué plus haut, l’une de ses idées fondamentales est de déléguer tout ce qu’il ne veut pas faire, une idée qui prend tout son sens.
Tim Ferriss recommande de ne pas travailler, car il faut travailler. Il conseille de ne pas considérer son travail comme l’activité par défaut. Le travail doit contribuer à combler un manque de loisir. L’auteur met en avant des loisirs aussi diversifiés comme l’apprentissage des langues, du Tango, ou pourquoi pas, céder à ses envies de voyage ? Sa philosophie de jouir à l’avance de « mini-retraite » n’est pas du tout dénuée de sens. En effet, il n’y a pas de raison de reporter à très tard du temps libre dont on peut profiter tout de suite.
Il se pourrait que l’auteur ait abusé du marketing pour vendre son livre. En tout cas, cela marche à la perfection. En fait, ses idées ne sont pas de nouvelles idées révolutionnaires, ce sont les manières utilisées et toute l’orchestration qu’il y a derrière, qui a généré tout cet engouement.
L’ensemble des possibilités et ce qui est possible pour soi
L’ensemble des idées présentées par Tim Ferriss ne sera pas adapté à tous les cas. Cependant, ce n’est pas un argument suffisant pour affirmer que ses idées soient toutes fausses. Comme exemple pratique, si une personne ne sait pas faire un site web, elle n’est pas la bonne personne capable de générer 2000 € par mois, via la mise au point d’un petit site web.
Si on cherche ce qui est possible pour soi, on peut trouver une ou deux choses positives. On peut également négocier de continuer dans son emploi actuel mais en obtenant 3 jours de télétravail par semaine. Aussi, tout le monde n’est pas obligé de créer une muse et de disposer de revenus passifs. L’idée de base serait de mettre en œuvre les quelques idées qui parlent pour soi et qui sont accessibles. Elles trouveront toute leur valeur dans sa manière de les exécuter.
Ce qui est à retenir sur Tim Ferriss
Le domaine de prédilection de cet auteur est le lifehacking. Cela veut dire qu’il préfère faire les choses différemment, tout en optimisant ses activités. On ne voit pas en lui un business man ou un entrepreneur d’exception. C’est une personne qui a une toute autre vision des choses et qui a su changer la manière dont on voit les choses. Cet auteur a également démontré qu’il est tout à fait possible de prendre en main sa vie et de la changer, de la manière qui plaît à tout un chacun, en mariant harmonieusement loisir et travail.